top of page

LIVRES

Sur BABELIO - https://www.babelio.com/livres/Lecuiller-Les-herbes/1234583 

vous trouverez l'ensemble de mes publications, recueils de poèmes, de nouvelles et romans dont "Les Herbes" (mai 2020)- extraits et critiques à consulter. N'hésitez pas à laisser votre avis de lecteur.

 

Vous pourrez également si vous le souhaitez vous procurer directement par l'intermédiaire de ce site l'une ou l'autre de ces oeuvres par ailleurs disponibles soit chez l'éditeur  éditions du Lys bleu - https://www.lysbleueditions.com/produit/les-herbes/ ), soit sur commande dans toutes les librairies ainsi que dans les grandes surfaces dont la Fnac et Amazon.

Qu'importe que le monde n'existe pas si on le raconte - Fantaisie utopique

Pour télécharger

Un pays mythique situé chez Ceux des Sables, simples bergers du Désert. Un temps qui n'existe pas encore mais se réalise peu à peu à partir d'une tour/Ville/Monde en construction.

Dans celle-ci :

- Irving, l’Architecte, arrivé d’un lointain espace-temps, Manhattan-Google

- Harane, Scribe et Gardienne-Vigie de la Tour

- Son ami et peintre Leo, le seul à venir lui rendre visite à son étage (le plus haut) pour de longues discussions et planter son chevalet.

- Enfin des Enfants, porteurs d’avenirs et de secrets, qui circulent sous terre dans une sorte d’infra-monde (égouts ? canalisations ?).

En arrière-plan : la silhouette de Sarah-la Vie, mystérieuse et insaisissable.

 

Mais c’est la création de cette tour qui est au centre. Ou la création du monde ? Ou des mondes ? Ou la Création ?

Trois Livres, trois Conceptions :

- celle d’Irving l’Architecte qui crée un monde « réel » que ses pas « inventent »  (« quelle différence entre inventer et exister ? » dira-t-il)

- celle de Leo le Peintre qui poursuit son propre monde d’au-delà des choses, son propre « Espace du temps ».

- enfin Sarah-la vie, la réalité, ses obstacles, celle qui n’entre dans aucune « vision » et les contient toutes. Et qui apparaîtra bien sûr en dernier. Avec le Temps ? Peut-être...

Et pendant ce temps la narratrice, l’Écrivain, tisse sa toile entre les Livres : pour elle « le monde n’existe pas » et n’est qu’un « théâtre vide » à peupler d’images, de rêves, de livres.

Le roman : un lieu, un moment, où se croisent les images de l’écrivain et toutes les autres surgies de l’histoire, de la société, de la littérature... Oui, un « théâtre vide » qui accueille les fantasmes de tous. Chaque individu, chaque regard crée un monde différent. Son monde, son roman.

Un conte ? Un rêve ? Allez savoir...

Écrivain public

Écrivain public écrit en 1980, repris en 91, est achevé en 2000 sous le titre Quelque chose de l'Éternité (565 pages). Retenu par Grasset en janvier 2003. Remanié sur sa demande, mais la version finale (2004 - 318 pages) n’est pas retenue.

Résumé : Autour de et dans la boutique d’un écrivain public, sorte de Nef des Fous, des personnages vont et viennent : Le Muet qui collectionne tous les papiers, sa nièce qui classe les fiches des clients selon une logique burlesque, Jane la folle qui déclame le même texte tous les jours sur la place, un Avaleur de feuilles mortes, balayeur des rues... Du journal au roman, l’écrivain ”public” croise alors la réalité et l'imaginaire. “Ils étaient entrés dans ma boutique avec une existence. Ils en sortaient avec un destin. Celui des mots (...) J'ai pensé que c'était au moins ce que je leur devais : ce temps qui leur échappait.”

Les choses, les animaux, les plantes, l'infini de la verdure autour de nous, avaient alors une présence qui se tenait à mi-chemin entre l'intimité et l'inconnu. C'était un monde où nous, les enfants, étions trimbalés par les adultes, perdus au milieu de signes ambigus. Comme s'il eût appartenu à leur regard et non au nôtre, confisqué en quelque sorte par la raison cachée qu'avaient nos parents de s'y mouvoir.

Ce monde, c'était l'Afrique. Ses forêts. Leur image glissée dans notre complicité en avait fait définitivement la métaphore de la fratrie, ce lacis d'émotions, de sentiments, où nous nous reconnaissions par une intuition faite d'une connaissance muette de l'autre et de la sensation - étrange - de participer avec lui à une chair unique. Étrange, oui. Dont la lueur trouble me traverse encore aujourd'hui. Un morceau du jardin d'enfance que j'aurais transporté avec moi, aux dimensions infinies, jungle monotone où se chercher, se perdre et se retrouver. Nous étions au cœur de l'Afrique, mais plus encore elle était notre cœur, ou au cœur de, organe vital de quatre enfants entre lesquels circulaient comme une voix unique nos voix d'alors. Celles de Plume, Anna et Sophie. La mienne...

Extrait

MÈRE AFRIQUE - Cette voix derrière les feuilles - 2009 - 263 pages

MÈRE AFRIQUE - Cette voix derrière les feuilles

 

Des parents dans la bulle de leur petit cercle colonial.

Quatre enfants dans la bulle de leurs jeux et de leurs rêves, se frayant un chemin à tâtons à travers l'Étrange, la jungle de tout ce qui leur échappe de cette vie africaine et de l'époque troublée de la décolonisation vécue à travers le prisme déformant du milieu blanc et des bribes de conversations saisies par eux au vol et au hasard. Mais aussi tout ce qui leur échappe de ce monde des adultes dont leur imagination fertile recompose à sa manière la logique paradoxale.

Un narrateur écrivain à la recherche de ce monde perdu de l'enfance, monde en morceaux fait de souvenirs fantasmés et déformés et tentant de retrouver "ce que j'ai entendu et compris, et que j'ai oublié, comme une voix cachée, cette voix derrière les feuilles autrefois, porteuse de quelque énigme essentielle mais indéchiffrable."

À ses côtés sa fantasque compagne Lizzy, rescapée amnésique d'un bombardement de son quartier durant la dernière guerre et qui va avancer de contes en contes par lesquels elle se fabrique une identité, tissant son histoire dans la trame du roman d’Hugo.

 

Aussi l'invention et le réel vont-ils jouer un chassé croisé en enlaçant les voix des uns et des autres dans ce "jardin d'enfance (...) où se chercher, se perdre et se retrouver... ". Le fil du récit avance alors sur ce chemin de la mémoire à travers les voix entrecroisées d'Hugo et de Lizzy, d'Hugo et de ses sœurs, de leurs parents, et celles d'un peuple qu'ils ont côtoyé sans le comprendre, celui des boys, ordonnances, lingères et cuisinières dont ils entendent de loin "les voix inépuisables" qui montent des cuisines où "entassés entre les murs noircis par la fumée du charbon de bois (...) enfoncés dans l'ombre ils parlent."

 

Monde perdu de l'enfance. Monde perdu d'une histoire. Monde perdu aussi de l'Histoire coloniale ("Où allaient-ils ensuite ceux qu'on entendait chanter dans le soir ? Nous ne l’avons jamais su.") qu'ils n'ont pu que deviner en arrière-plan et dont Hugo retrouve aujourd'hui le chemin, comme Lizzy celui de son identité, quand cette toile de fond rejoint la ligne du récit et lui donne son sens.

En vente format kindle sur Amazon.fr
En vente format papier sur Amazon

Din est une police très utilisée sur les sites d'entreprises du domaine de la technologie. Elle est idéale pour les titres de pages.

Les Herbes

« Et les herbes de la rive s’ouvrirent. Lentement. Comme si une main soigneuse les avait écartées. Ce n’était pas une main mais un visage aigu de jeune fille, avec de grands yeux noirs écarquillés, presque un visage d’enfant… » Qui est celle qui surgit ainsi sous ses yeux et dont le narrateur romancier va conter la quête ? Quête pas à pas, presque jour après jour à travers un paysage où les frontières du rêve, du désir et de la réalité se brouillent constamment. Quête de son personnage qui le fuit mais aussi l’entraîne, aussi fugace et capricieux qu’une apparition. S’agit-il d’ailleurs d’une image ou d’un être réel ? Et à la poursuite de qui ou de quoi est réellement celui qui écrit ?

Derrière les herbes, ce qu’elles dérobent et trahissent à la fois : un visage, un souvenir. Mais aussi le travail du romancier, ses errances. Une histoire qui accompagne celle de la quête en entretissage, voix intérieure faite de prospection, introspection, hésitations, corrections, digressions, dérives d’une rêverie qui peu à peu lui livrera la clé de ce qu’il poursuit entre mémoire et fantasmes.

En jeux de miroirs s’emboîtent ainsi trois lignes romanesques, trois histoires : celle de la quête elle-même, celle de la fabrication du roman, et celle du roman qui en naît.

Trois jeux d’échos, variations sur une même souffrance surgie du passé. La mort d’une adolescente. D'où naît l'histoire.

Le roman LES HERBES ou la déchirée  est paru aux éditions du Lys bleu - mai 2020

Disponible aux éditions du Lys bleu -

https://www.lysbleueditions.com/produit/les-herbes/

ainsi qu'en librairie et dans toutes les grandes surfaces

1185 - Les Herbes.png

Extrait

C’est de là, à travers les jeux d’or et d’ombre des feuilles que j’aperçus le pont. Autrefois il était la frontière magique au-delà de laquelle on pénétrait dans l’île de l’enfance. C’était un monde de soie étincelante entre les pavés verts des nénuphars qui jonchaient l’eau et les barques qu’une corde usée tenait aux arbres de la rive. Je vis un instant s’agiter les silhouettes d’enfants qui n’existaient plus pour moi que sur des photos, mon père et ses frères en culottes courtes, un béret sur la tête, mon père celui aux petites lunettes rondes cerclées d’écaille, plus tard les mêmes dans ces sortes de pantalons de golf de l’époque, entourés de jeunes filles, ma mère assise, genoux repliés, celle dont la chevelure brune s’arrête en boucles sur l’épaule, tous sur le buffet de ma grand-mère entre des inconnus et des assiettes aux motifs charentais. Ils m’accompagnaient par bribes, morceaux dérobés à leur passé, vignettes énigmatiques comme des éclairs au milieu de ma propre vie. Eux et d’autres, certains qui avaient parcouru toute une vie jusqu’à moi, que j’avais croisés en chemin, d’autres qui s’étaient arrêtés avant, une jeune sœur de mon père qu’une méningite avait enfermée à l’âge de neuf ans dans l’ovale d’un portrait et dont il était interdit de parler – et ma grand-mère a disparu deux jours dans les marais –, avec tous ceux qui n’avaient jamais existé et que j’aurais pu inventer. 

bottom of page